PARACHUTE - En avoir un, c’est bien, savoir s’en servir c’est mieux...

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Publication : mardi 6 janvier 2009 23:00

Écrit par F. Lovis, Alain Zoller

NDLR: Cet article a été rédigé à l'attention des deltistes et parapentistes

De nos jours, la majorité des pilotes de vol libre ont adopté cette mesure de dernier recours. Certes, certains irréductibles pensent toujours que le secours ne sert à rien.

1. Semi-rigide, la poignée doit être positionnée en demi cercle de façon à ce que la main puisse l’attraper facilement.

2. La poignée doit être facilement accessible.

Tant pis pour eux! Le parachute de secours est efficace pour autant que l’on respecte certaines règles. C’est en les appliquant que l’on pourra gagner quelques secondes précieuses au moment de l’ouverture. Au secours!

Plusieurs facteurs entrent en ligne de compte. Tout comme le parapente, il faut savoir que le parachute de secours n’est pas éternel. Le matériel, même s’il est ouvert tous les quatre mois et correctement plié — comme le recommandent les constructeurs —, subit des détériorations dues à l’action de la luminosité, la chaleur, la poussière et l’humidité. L’usure et le vieillissement interviennent sur la vitesse d’ouverture et le taux de chute. De ce fait, la plupart des constructeurs se déchargent de la responsabilité face à leurs produits au bout de dix ans. De plus, le matériel évolue. Les secours actuels présentent des caractéristiques nettement meilleures que les dispositifs employés pendant les années 80. Il est donc, toujours par souci de sécurité, essentiel de songer au remplacement de son matériel au bout d’un certain temps.

Fonctionnement du parachute de secours
Toutes les sellettes en vente sur le marché sont dotées d’un container permettant de placer le parachute de secours. Il est soit dorsal, ventral, latéral, sur les épaules ou sous les fesses. Le secours est enveloppé d’un pod ou ´enveloppeª relié à la poignée d’extraction et solidaire de la sellette. Un maillon ou un nœud d’alouette le rattache aux sangles de la sellette. Le pod et la poignée se séparent du secours après libération de ce dernier. La vitesse et le taux de chute permettent à la calotte du parachute de s’ouvrir. La force de résistance de cette dernière tend les sangles reliées à la sellette, le parachute vient alors se placer au-dessus de la tête. Attention que rien ne vienne entraver cette démarche. Par exemple, l’accélérateur doit être placé en dessous des sangles du parachute. Une fois le secours gonflé, le pilote va essayer de ramener vers soi son parapente en tirant sur les élévateurs A, B, C ou D de façon symétrique afin d’accroître la stabilité du secours. Un pilote de delta sortira, si le temps le lui permet, les jambes du harnais et réduira son taux de chute en poussant des pieds le trapèze vers l’avant pour cabrer son aile le plus possible. Pour les deux catégories, n’essayez en aucun cas au moment de la percussion du sol d’amortir la chute de vos mains. La prise de contact avec les pieds accompagnée d’un roulé boulé va considérablement affaiblir l’impact.

4. Une fois dehors, il faut lancer le parachute hors de la trajectoire du parapente.

5. La poignée et le pod, les suspentes reliées à la sellette.

6. Ensuite, le parachute de secours vient se placer sur la tête. Attention, maintenez le corps vertical aussi bien que possible.

Pour un bon comportement du parachute de secours
Deux facteurs importants: Le pod, qu’il soit à quatre pans (marguerite) ou qu’il s’agisse du système ´enveloppeª, ne doit être ni trop serré ni trop libre à l’intérieur du container. La pression exercée sur l’aiguille dans le premier cas demande plus de force à l’extraction. Il faut donc replier le secours de façon à réduire son volume. Dans le second cas, on peut ajouter une mousse entre la sellette et le pod afin d’éviter qu’il ne se retourne sur lui-même et par là retarde l’ouverture. La poignée a aussi toute son importance. Elle doit être semi-rigide et la main doit y passer facilement pour assurer une bonne prise. Lors du largage, il faut l’arracher et ne pas la faire glisser sur le velcro car cela demanderait trop de force. La poignée ne doit pas agir directement sur le pod, mais dans un premier temps déverrouiller l’aiguille puis retirer l’ensemble du paquet. Une fois hors du container, ce dernier doit être lancé dans un espace libre afin d’éviter au maximum qu’il ne s’accroche au parapente. En delta, le concept est le même mis à part que la sangle du parachute de secours est plus longue. Au moment du jeté, attention tout de même de ne pas tirer le pod trop brusquement. Il pourrait s’enrouler autour de la main du parapentiste et autour du trapèze du deltiste. Chez ces derniers, il est recommandé d’insérer un émerillon au bas du cône de suspentage afin d’éviter le tortillement des suspentes qui aurait pour effet de réduire la surface portante de la calotte. (NDLR: l'utilisation de cet émerillon n'est pas approuvé par tous...)

On pourrait encore ajouter bien des choses concernant notre joker, mais si ces quelques éléments sont respectés, vous gagnez déjà quelques secondes très importantes. Alors, n’hésitez pas à faire les contrôles nécessaires auprès des nombreux professionnels de votre région. Prochain numéro: les avantages et inconvénients des différents systèmes.

Frédéric Lovis, Alain Zoller - Tout droits de reproduction interdits.
Article tiré du magazine SwissGLIDER avec autorisation pour Wikdelta.