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Record de Millau : François Bodot passe la barre des 200 km en vol

François Bodot a décollé de la Poncho et volé pendant 5 h 45 vers le nord... (Photo EVA TISSOT)

C’est un vol d’une rare beauté, une traversée de rêve, tout en douceur, de nuages en nuages, qu’a réalisé François Bodot le 8 septembre dernier. Atterri à la nuit tombante derrière Clermont-Ferrand, il a passé le Puy-de-Dôme et traversé les monts d’Auvergne à l’heure où, vus du ciel, les volcans sont transformés en calligraphie chinoise par la lumière rasante.

"D’un coup j’ai su qu’en planant doucement vers le nord j’allais dépasser Clermont-Ferrand"

Pulvérisant au passage le record de longueur de vol en libre au départ de Millau - 198 km -, détenu depuis dix ans par Gilles Souviron. Alors qu’il ne vole que depuis trois ans avec l’école de deltaplane de Millau, François Bodot s’est approprié le record de 217 km. Un mois a passé. Mais le grand frisson continue de le saisir quand il raconte son envolée "D’un coup j’ai su qu’en planant doucement vers le nord j’allais dépasser Clermont-Ferrand. Et franchir le record des 200 kilomètres"


Il suit l’A75 de nuage en nuage jusqu’à Marvejol

Ce jour-là, il n’était même pas sûr de décoller. Les courants ascendants thermiques étaient faibles quand il se décide vers 13 h 30. Au départ, il vise Compeyre, à quelques kilomètres de Millau, mais aucun courant. Pas de thermique non plus à l’entrée des gorges. Il gagne Suège et "coup de bol" attrape un thermique qui le monte à 2 400 mètres. Un niveau honorable pour espérer faire quelques dizaines de kilomètres. Sans plus.

Il plane jusqu’au Puy-de-Dôme

Il suit l’A75 de nuage en nuage jusqu’à Marvejol, heureux de cette envolée imprévue. Mais là, le ciel est bleu, il doit se poser. "J’étais à 128 mètres, je cherchais déjà un terrain d’atterrissage. Et puis j’ai vu des hirondelles qui montaient au-dessus de la zone industrielle. En quelques secondes j’étais de nouveau à 2 800 mètres. Une masse d’air grandiose avec des rues de nuages s’alignait devant moi." La voie des anges.

François Bodot est aux cieux. Il plane jusqu’au Puy-de-Dôme, où des parapentes atterrissent. Il vient de faire un vol magnifique, et s’apprête à suivre les parapentistes auvergnats qui lui indiquent où se poser. Quand un tout petit courant ascendant de fin de journée s’invite dans sa dérive. "Je suis monté tout doucement à 1 600 mètres. Subitement je découvre que je suis finalement plus haut que le Puy. Le soleil rasant me donne une vue des volcans à couper le souffle."

La voix de François est euphorique

Le Millavois Alain Marty, qui vole ce jour-là en parapente avec Frédéric Salvat, a atterri à Issoire. Ils sont restés en lien radio avec François Bodot tout le temps du vol. "Quand je les ai appelés pour leur dire que je passais à 1 600 mètres j’ai senti qu’ils étaient à la fois ébahis et heureux. Et que pointait l’envie d’en être. Moi j’étais en train de prendre un shoot d’adrénaline gigantesque."

À la radio, la voix de François est euphorique. Le deltiste timide et discret qui n’a pas vraiment envie de parler de son exploit dans la presse, avoue avoir laissé un petit bout de lui-même là-haut. "Quand mon GPS a indiqué le kilomètre 199, j’ai passé un moment plutôt sympa.

J’ai glissé sur 30 kilomètres jusqu’à la pointe nord du Massif. J’avais tellement la banane, quand je me suis posé à 19 h 15, que je n’étais pas du tout inquiet de ne pas savoir comment j’allais rentrer à Millau. J’étais complètement dans les nuages."


Tiré du site : www.midilibre.fr

 

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