MATERIEL - Régler le harnais
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- Publication : mardi 9 août 2011 08:39
- Écrit par Raymond Caux
photo tirée de www.willswing.com
Le harnais est souvent une cause sournoise de problèmes d'atterrissage, de confort ou de remorqué. Malheureusement même aujourd'hui, il peut être mal conçu ou mal réglé. Pourtant le minimum à en attendre est d'être bien en vol, ayons le réflexe de demander de l'aide, et d'insister jusqu'à entière satisfaction. Sécurité d'abord, le secours peut être tiré avec les deux mains, sortir vraiment si on le veut, mais seulement si on le veut vraiment. Penser que nous n'avons quasiment aucune force pour écarter le bras tendu du corps, si ce mouvement est nécessaire. Ensuite un petit mousqueton ou fil radio qui traîne à l'extérieur du harnais peut et va s'accrocher, donc ranger à l'intérieur plutôt qu'à l'extérieur. Maintenant un bon départ pour régler le harnais est qu'il soit à la bonne taille et ajusté. L'essayer sous un portique évite de griller de beaux vols, demandez l'avis d'un observateur ou placez un miroir pour vous voir de profil.
Un harnais moderne comporte deux fonctions : bascule debout / couché (train sorti / rentré) et variation d’assiette confort / finesse (thermique / transition). Nous réglons d'abord les ficelles ou sangles pour obtenir une position horizontale et plate, juste une étape de travail. Puis nous réglons la hauteur d'accrochage, non standard entre les constructeurs d'ailes et de harnais (incroyable mais vrai) : la poitrine passe un poing au-dessus de la barre. Les cuissardes sont assez tendues pour supporter le pilote lorsqu'il se relève, sinon le corps s'appuie sur les aisselles et retombe en avant. Dans une moindre mesure, toujours pour des phénomènes de leviers, il est plus facile de se relever s'il y a peu de place entre le dos du harnais et celui du pilote, d'où l'intérêt du harnais assez ajusté.
Pour centrer les anciens modèles à porteuses principales fixes, nous pouvons seulement serrer les sangles d'épaules pour reculer le corps, ou les détendre et ajouter une cale sous les pieds pour l'avancer. Sur les modèles de loisir récents à centrage modulalbe, nous privilégions la position couchée (lourd de l'avant) pour le remorqué par exemple, ou la facilité de se relever pour un débutant. Les harnais à rail permettent ce choix en vol, ils allient l'ergonomie et la performance, c'est le progrès. Pour basculer couché, la ficelle entre la botte du harnais et le coulisseau doit être présente, connectée et ajustée, sinon c'est le vol debout !
Il y a plusieurs systèmes de variation d'assiette, taquet coinceur, kick-ass ou friction, les deux derniers s'ajustant sans les mains : cambré on cale l'assiette voulue, corps relâché elle reste bloquée. Un nœud sur la ficelle d'épaules faisant butée empêche la tête de tomber sous la barre. La position épaules légèrement basses optimise la finesse mais est fatigante. L'horizontale est un bon compromis pour avoir beaucoup de débattement à la barre. Epaules légèrement hautes c'est le confort en thermique. N'hésitons pas à relever franchement les épaules du passager de biplace : il entoure plus facilement le pilote, tient mieux sa tête (il n'est pas habitué) et vomit plus tard ... Pour le pilote, cette même position est dangereuse en remorqué (manque de débattement) et désolante en vol (petit dragchute). Afin de soulager les cervicales, un élastique entre l'arrière du casque et la porteuse soutient la tête tout en permettant une belle position. Souvenons-nous que nous sommes des oiseaux ... et que nous recrutons! Bons vols.
Raymond Caux
www.wikidelta.com, le magazine en ligne du deltaplane
